Les assemblages – reliquaires – totems de Fabien Ansault sont le fruit d’une formation pointue en dessin, du fort attachement à la nature sauvage, non-maîtrisée, faune, flore , paysages et légendes rurales, mais aussi d’un regard sur la nature que l’homme à tenté de maitriser jusqu’au siècle des Lumières à travers les cabinets de curiosités.
L’artiste tente de conserver le pouvoir sur l’anatomie des âmes, pour faire revivre dans un bestiaire fantastique, vieux outils, objets à usage oublié et squellettes, qui trouvent ainsi une deuxième vie.
Insolite poésie que de réhabiliter les reliques abandonnées, produits devenus inutiles dans un monde consumériste, réassemblés, mécanisés, pour devenir un autel de notre mémoire ancestrale. En enfermant la nature et ses représentants dans des mises en scènes baroques, décalées, et souvent drôles quand on les observe avec un peu de recul, le naturaliste de l’ère industrielle nous rappelle à une condition moins virtuelle, faite de matières en renouvellement perpétuel.